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Comment optimiser son PEL : 6 trucs et astuces !
Un Plan d'Epargne Logement (PEL) est un produit d'épargne réglementé par l'État qui permet d'économiser et de se constituer une réserve d'argent en particulier en vue de l'achat d'un bien immobilier ou de la réalisation de certains types de travaux dans son habitation.
Un PEL donne aussi la possibilité de bénéficier d'un prêt avantageux (un prêt épargne logement) d'un montant de 92 000 euros maximum pour financer de tels projets, ainsi que, pour les PEL ouverts avant 2018, d'une prime versée par l'État. Un PEL est rémunéré au taux de 2 % (avant prélèvement des frais par la banque) s'il a été ouvert à partir du 1er janvier 2023, de 1 % pour ceux ouverts après le 1er août 2016, des taux fixés par arrêté ministériel. Comment optimiser son PEL ? Nos 6 trucs et astuces.
1 - Privilégier un placement sur une durée maximum
Ouvrir un Plan d'épargne logement (PEL), un produit d'épargne sans risque et sans frais, suppose de respecter les montants minimums qu'il est possible de verser sur ce produit d'épargne, que ce soit au moment de son ouverture ou durant la vie du PEL.
Il est en effet obligatoire de verser au moment de la souscription d'un PEL une somme minimum fixée à 225 euros, et ensuite d'effectuer des versements, qui peuvent être au choix, ou en fonction du contrat signé, déposés par mois, par trimestre ou par semestre, d'au moins 540 euros par an (soit 45 euros par mois, 135 euros par trimestre ou 270 euros par semestre).
Au total, les versements maximums qu'il est possible d'effectuer sur un PEL ne doivent pas dépasser 61 200 euros, sans compter les intérêts produits, calculés le 1er et le 16 de chaque mois et qui s'ajoutent tous les 31 décembre au capital épargné sur un PEL.
La durée de vie initiale d'un PEL est de 4 années, renouvelable 10 ans maximum. Malgré tout, au bout de ces 10 ans, même s'il n'est plus possible d'effectuer des versements sur son PEL, ce dernier, en revanche, continue à produire des intérêts encore pendant 5 ans.
C'est pourquoi il est plus judicieux de privilégier un investissement sur une durée supérieure à 4 années quand on souscrit un PEL, et même au-delà pour optimiser au mieux son épargne.
D'autre part, il est aussi conseillé en dehors des versements périodiques, de favoriser, quand cela est possible également des versements exceptionnels, à l'occasion d'une rentrée d'argent non prévue, par exemple, dans le but de produire un maximum d’intérêts sur son PEL.
2 - Ne pas effectuer de retrait anticipé sur son PEL
Un PEL est un produit d'épargne réglementé. Ainsi, il n'est notamment pas possible de retirer de l'argent sur un PEL avant sa date d'échéance qui est initialement de 4 ans après son ouverture.
À noter : à l'issue de ces 4 ans, un PEL peut être reconduit.
Procéder à un retrait d'argent avant l'échéance de son PEL, c'est-à-dire à ce que l'on appelle un retrait anticipé, entraine obligatoirement la clôture de ce produit d'épargne. Une démarche donc à éviter absolument si l'objectif est d'optimiser son PEL !
De plus, avoir recours à un retrait anticipé a d'autres conséquences fâcheuses définies en fonction du moment où ce retrait d'argent est effectué :
- avant 2 ans à partir de l'ouverture d'un PEL, les intérêts de ce dernier sont recalculés au moment de sa clôture sur la base du taux d'intérêt appliqué au Compte épargne logement (CEL), et non plus celui du PEL.
Heureusement, pour les PEL ouverts depuis le 1er janvier 2023, ce taux d'intérêt est le même (2 %) mais il n'est pas certain que les choses restent ainsi à l’avenir. Mais, surtout, un retrait anticipé sur un PEL dans ce délai a pour conséquence de ne plus avoir le droit de bénéficier d'un prêt épargne logement, un prêt avantageux par les temps qui courent et permis par un PEL sous certaines conditions. Les taux proposés par un prêt épargne logement rattaché à un PEL sont ainsi de 2 % pour les PEL ouverts entre le 1er août 2016 et le 31 décembre 2022 et de 3,2 % pour ceux ouverts à partir du 1er janvier 2023 ;
- entre 2 et 3 ans à partir de l'ouverture d'un PEL, son titulaire bénéficie du taux de rémunération de son PEL à la fermeture mais il n'a pas non plus accès à un prêt épargne logement ensuite ;
- entre 3 et 4 ans à partir de l'ouverture d'un PEL, un retrait d'argent anticipé a pour principale conséquence de ne plus pouvoir bénéficier du montant maximum d'un prêt épargne logement (92 000 euros).
3 - Bien choisir le dispositif d'imposition de son PEL
En principe, en matière d'imposition, un PEL est soumis automatiquement à ce que l'on appelle un prélèvement forfaire unique (PFU), appelé aussi Flat-tax, de 30 %.
Il s'agit d'un impôt qui s’applique aux revenus de l’épargne et du capital hors immobilier et qui a pour but de simplifier et d'alléger la fiscalité de l'épargne.
Ce prélèvement forfaire unique de 30 %, effectué sur le produit d'un PEL en particulier, c'est-à-dire sur les sommes produites par les intérêts appliqués, comprend 2 composantes : une part de prélèvement de 12,8 % au titre de l'impôt sur le revenu et une autre de 17,2 % correspondant aux prélèvements sociaux.
Mais le titulaire d'un PEL peut choisir une autre forme d'imposition des produits de son PEL que le PFU, qui peut s'avérer dans certains cas plus favorable en termes d'impôt. Il s'agit du barème progressif de l'impôt sur le revenu.
L'application de ce dernier dispositif a pour conséquence d'avoir un effet sur la part d'imposition liée à l'impôt sur le revenu qui, en fonction de la situation familiale et la composition du foyer fiscal du titulaire d'un PEL, peut être inférieure à celle qui compose le PFU (12,8 %).
Prenons un exemple. Un PEL qui produit 200 euros d'intérêts soumis au PFU est imposé à hauteur de 200 euros * 30 %, soit 60 euros. Sur les 200 euros d'intérêts, 25,60 euros sont prélèves au titre de l'impôt sur le revenu et 34,40 euros pour les prélèvements sociaux.
Dans le cas du choix du dispositif du barème progressif de l'impôt sur le revenu, si l'impôt réellement dû par le titulaire d'un PEL est inférieur à 25,60 euros, il sera remboursé par l'administration fiscale.
En revanche, attention, si son impôt est supérieur à 25,60 euros, il devra payer un supplément d'impôt.
C'est pourquoi, il est vivement recommandé de bien réfléchir avant de choisir le dispositif d'imposition de son PEL que l'on veut optimiser.
4 - Ouvrir autant de PEL que de personnes composant son foyer fiscal
Aucune condition d'âge, de résidence ou de nationalité n'est requise pour pouvoir ouvrir un PEL dans une banque, à condition néanmoins que cette dernière soit conventionnée par l'État, le PEL étant un produit d'épargne réglementé.
Toutefois, un seul PEL peut être souscrit par personne. Il est en effet interdit d'en détenir plusieurs en même temps, sauf dans le cas d'un PEL reçu par succession suite au décès de son titulaire. Dans cette situation, il est en effet possible de cumuler un PEL reçu en héritage avec son propre PEL.
Malgré tout, une personne qui souhaite bénéficier au maximum des avantages d'un PEL, et donc d'optimiser ce placement, dispose de la possibilité de souscrire un produit d'épargne de ce type par membre de son foyer fiscal, toujours à la condition que ces derniers n'en détiennent qu'un seul chacun.
Cette alternative peut être ainsi un bon moyen pour optimiser l'argent de son foyer grâce à la détention de plusieurs PEL, tout comme de pouvoir bénéficier au besoin d'un prêt d'épargne logement (possible avec un PEL après 4 ans) pour financer l'achat ou faire construire un bien immobilier pour en faire sa résidence principale, réaliser des travaux d'extension, de réparation ou d'amélioration de sa résidence principale, ou encore acquérir des parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) à vocation d'habitation, autant de projets autorisés à financer avec un prêt d'épargne logement rattaché à un PEL.
5 - Profiter de la cession d'un PEL d'un proche
Une autre manière d'optimiser un PEL peut être aussi de pouvoir bénéficier de la cession des droits à un prêt d'épargne logement d'un proche également titulaire d'un PEL, ce qui permet notamment de cumuler ces droits avec ceux générés par son propre PEL et donc, au final, de pouvoir bénéficier d'un prêt épargne logement au montant plus élevé.
S'il ne s'agit pas dans ce cas-là de faire fructifier son argent sur son propre PEL, cette solution permet néanmoins de prévoir et d'organiser au mieux le financement de projets permis dans le cadre d'un prêt d'épargne logement rattaché à un PEL dont, rappelons-le, le montant peut aller jusqu'à 92 000 euros, une somme non négligeable donc.
En effet, le titulaire d'un PEL ouvert depuis au moins 3 ans a la possibilité de céder ses droits à un prêt d'épargne logement lié à un PEL à l'un des membres de sa famille qui peut être son époux ou épouse, ses enfants ou ceux de son époux ou épouse, ses petits-enfants ou ceux de son époux ou épouse, ses parents ou ceux de son époux ou épouse, ses grands-parents ou ceux de son époux ou épouse, ses frères et sœurs et leurs conjoints ou ceux et celles de son époux ou épouse, ses neveux et nièces ou ceux et celles de son époux ou épouse, ainsi que ses oncles et tantes ou ceux et celles de son époux ou épouse.
6 - Éviter de transférer son PEL d'une banque à une autre
Si vous changez de banque, vous avez tout à fait la possibilité de transférer le PEL que vous y détenez vers votre nouvel établissement financier. Ce transfert n'impacte en rien les droits acquis au titre de votre PEL (ancienneté, taux d'intérêt et droits à un prêt d'épargne logement).
Toutefois, s'il s'agit d'une possibilité, votre banque d'origine peut tout à fait s'y opposer et vous imposer de procéder à la clôture de votre PEL, ce qui a pour conséquence bien sûr la perte des droits que vous avez acquis grâce à ce produit d'épargne.
D'autre part, si votre banque accepte le transfert de votre PEL, elle est autorisée également à vous facturer des frais qu'elle fixe elle-même.
Transférer son PEL dans une autre banque n'est donc pas forcément une bonne idée quand on cherche à optimiser son PEL.
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